Les Plus Grands Intellectuels du Monde sont Musulmans
LE CAIRE – Des savants, politiciens, économistes et scientifiques musulmans issus des quatre coins de la planète sont en tête de la liste du Top 20 des Intellectuels les plus influents au monde, révélée le lundi 23 juin.
« Le Top 10 des intellectuels les plus influents dans le sondage de cette année sont tous musulmans », a annoncé le magazine américain Foreign Policy.
Le Foreign Policy, magazine primé de politique internationale, et le Prospect, revue britannique, ont organisé un sondage d’opinion publique au niveau mondial afin de révéler les intellectuels et les penseurs les plus influents au monde, qui façonnent l’air de notre temps avec leurs idées.
Durant les quatre semaines passées, plus de 500 000 internautes ont voté pour leurs favoris à partir de la longue liste des 100 personnalités.
Fethullah Gülen, très influent en Turquie, est arrivé en tête de la liste, deuxième du magazine en trois ans.
« Un savant islamique avec un réseau mondial qui compte des millions de partisans, Gülen est à la fois révéré et insulté dans sa Turquie natale », a déclaré le Foreign Policy en présentant Gülen.
« Pour les membres du Mouvement Gülen, il représente une source d’inspiration et un leader qui les encourage à mener une vie guidée par des principes islamiques modérés. Pour ses détracteurs, il constitue une menace pour l’ordre laïc de la Turquie. »
Le cheikh Yusuf al-Qaradawi, savant très en vue, a été élu 3e plus grand intellectuel du monde.
« Invité de la très populaire émission télévisée La Charia et la Vie sur Al Jazeera, Qaradawi émet chaque semaine des fatwas sur toutes sortes de sujets qui vont de l’interdiction totale ou non de la consommation d’alcool en islam à la question de savoir si le combat contre les troupes américaines en Irak constitue une forme de résistance légitime », rapporte le Foreign Policy.
Le jeune téléprédicateur égyptien Amr Khaled est arrivé 6e. « Avec son éloquence charismatique et son style décontracté, Khaled mélange des messages d’intégration culturelle et de travail assidu avec des leçons pour apprendre à mener une vie islamique engagée », ajoute le magazine.
Divers
Les dix premiers musulmans ne sont pas tous des savants.
Le lauréat du Prix Nobel Muhammad Yunus, un économiste bangladeshi qui est le pionnier de l’industrie de la microfinance, a été élu 2e plus grand intellectuel du monde.
« Plus de 30 ans auparavant, Yunus fit des prêts d’un montant total de $27 à plusieurs dizaines d’entrepreneurs dans sa terre natale du Bangladesh. Ce fut le début de toute une vie dévouée à combattre la pauvreté grâce à la microfinance », rapporte le Foreign Policy.
De l’économie à la littérature, le romancier turc Orhan Pamuk, qui détient aussi un Prix Nobel, apparaît comme le quatrième nom de la liste.
« Ses œuvres élaborées avec beaucoup de talent dévoilent le rapport délicat que son pays natal entretient avec la religion, la démocratie et la modernité, lui valant ainsi un Prix Nobel de littérature en 2006. »
L’illustre politicien pakistanais et défenseur des droits de l’homme Aitzaz Ahsan a été classé cinquième parmi les plus grands intellectuels du monde.
« Président de l’Association du Barreau de la Cour Suprême du Pakistan, Ahsan a été un opposant audacieux de l’autorité du Président Pervez Musharraf », dit le magazine américain.
« Quand Musharraf renvoya le Président de la Cour Suprême en mars 2007, ce fut Ahsan qui mena le défi légal pour le réinstaller dans sa fonction et il rallia des milliers d’avocats qui protestèrent dans la rue. »
Le philosophe iranien Abdolkarim Soroush et le très célèbre Tariq Ramadan arrivèrent respectivement septième et huitième.
L’anthropologue ougandais Mahmood Mamdani est arrivé neuvième.
« Dans son travail, il examine le rôle de la citoyenneté, de l’identité, et la création de récits historiques en Afrique postcoloniale. »
Un autre défenseur des droits de l’homme musulman qui a pris place parmi le Top 20 des intellectuels les plus influents est Shirin Ebadi, la première femme juge d’Iran, arrivée dixième.
« Nationaliste farouche qui ne voit aucune incompatibilité entre l’islam et la démocratie, Ebadi est la première Iranienne à gagner le Prix Nobel de la Paix en 2003. »
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