Condamnation et condoléances de la part de M. Fethullah Gülen à la suite des attentats perpétrés en France
J’avais récemment appris la nouvelle du meurtre odieux de Samuel Paty et j’ai été profondément choqué. Malheureusement, j’apprends avec effroi cette fois-ci l’assassinat de trois fidèles en pleine prière à la Basilique de Notre-Dame de l’Assomption de Nice. J’ai doublement été attristé en apprenant l’utilisation d’arguments et slogans à connotation “religieuse”.
Il est tout à fait compréhensible que les musulmans qui croient et honorent tous les Prophètes venus depuis Adam (qu’Allah les agrées) attendent en retour respect envers le Prophète Mohammed (pbAsl) et puissent être offensés des caricatures jugées irrespectueuses. Toutefois, il existe bien des manières d’exprimer son mécontentement de façon diplomatique et dans le strict cadre des prérogatives octroyées par le droit.
Quelle que soit sa croyance, l’Homme est un être honorable ; la vie humaine est sacrée. Considérer la vie humaine de façon aussi légère ne peut être conciliée à travers aucune valeur : ni humaine, ni musulmane.
De plus, quelle qu’en soit la raison, l’usage de la violence n’est pas une pratique prophétique, encore moins si son usage s’appuie sur des arguments soi-disant “religieux”. L’Islam ne tolère aucunement ses pratiques. Le Prophète a toujours répliqué avec compassion et amour aux insultes qui lui ont été proférées et a été contre toute forme d’hostilité.
Ainsi, faire usage de la violence au nom du Prophète est l’évidence de l’incompréhension du message universel véhiculé par ce dernier et est la plus grande insulte qui puisse être proférée à son héritage.
A l’occasion de ce drame, je condamne avec la plus grande fermeté l’usage de la terreur quelles qu’en soit les raisons. Je présente mes sincères condoléances aux familles des victimes ainsi qu’au peuple français et partage ma tristesse avec toute personne ayant le sentiment d’appartenance à la “communauté humaine”.
Ces événements douloureux montrent une fois de plus notre aspiration à des jours meilleurs où les Hommes se respectent de façon fraternelle sans distinction de race, de religion et de croyance.
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