Le Prophète Mohammed a-t-il écrit le Coran?
Beaucoup de choses ayant déjà été écrites à ce sujet, je limiterai ma réponse aux points les plus pertinents. Cette allégation est avancée par les Orientalistes[41], tout comme l'avaient fait leurs prédécesseurs : les écrivains chrétiens et juifs qui étaient profondément indignés par la propagation de l'islam. Les premiers individus qui prétendaient cela étaient les adversaires même du Prophète, comme nous le lisons dans le Coran : Lorsque Nos versets, éclatant d'évidence, leur sont récités, ceux qui ont mécru n'hésitent pas à affirmer, voyant venir à eux la vérité : « Ce n'est que pure magie ! » Ou bien ils disent : « Il l'a inventé ! » (46 : 7-8). Ils voulaient désespérément protéger leurs intérêts contre la montée de l'islam et espéraient, tout comme leurs confrères modernes, semer le doute au sujet de l'origine Divine du Coran de sorte que les musulmans commencent à douter de son authenticité.
Le Coran est unique parmi les Écritures saintes à deux égards, que même ses détracteurs acceptent. D'abord, le Coran existe en arabe, sa langue originale qui est toujours très parlée aujourd'hui. Ensuite, son texte est entièrement fiable. Il n'a pas été changé, édité, ou falsifié depuis qu'il a été révélé.
En revanche, les Évangiles du christianisme n'ont pas survécu dans leur langue originale ; la langue de la version la plus ancienne de ces Livres est une langue morte.[42] En outre, leurs textes se sont avérés le travail de beaucoup de personnes pendant des générations, édités et réédités, modifiés et falsifiés, pour favoriser des interprétations sectaires. Ils ont perdu leur autorité de Livres Sacrés, et servent principalement de mythologie nationale ou culturelle pour des groupes dont les ancêtres lointains ont créé leurs propres versions. Ceci représente à peu près le consensus des savants occidentaux sur le statut de ces Livres autrefois Divins.
Pendant près de deux cents ans, les savants occidentaux ont soumis le Coran au même examen rigoureux. Or ils n'ont pas réussi à montrer qu'il aurait été soumis à un processus semblable (à celui subi par la Bible). Ils ont découvert que les musulmans, comme les chrétiens, se sont parfois divisés en factions opposées. Mais à la différence des chrétiens, toutes les factions musulmanes ont cherché à justifier leur position en se référant au même Coran. Il se peut que d'autres versions des Évangiles soient découvertes.[43] Cependant, tous les musulmans ne reconnaissent qu'un seul Coran, parfaitement préservé dans ses mots originaux depuis la mort du Prophète, quand la révélation prit fin.[44]
Les musulmans ont aussi un recueil des enseignements du Prophète dans la Sounna, son application de l'islam au quotidien. Un grand nombre d'actions du Prophète, mais certainement pas toutes, et de ses paroles exactes sont conservées dans la littérature du hadith.[45] Ces deux sources s'avèrent extrêmement différentes dans la qualité de l'expression et le contenu. Tous les Arabes qui entendaient le Prophète prêcher, quelle que soit leur affiliation religieuse, trouvaient ses paroles concises, percutantes et persuasives, malgré leur ressemblance à l'usage quotidien qu'ils en faisaient eux-mêmes. Mais quand ils entendaient le Coran, ils étaient accablés par des sentiments de ravissement, d'extase et de crainte révérencielle. On sent dans le hadith la présence d'un individu s'adressant à d'autres, un homme méditant sur des questions importantes qui, quand il parle le fait avec un sérieux approprié et avec une crainte révérencielle pour la Volonté Divine. D'autre part, le Coran est d'emblée perçu comme impérieux et sublime, avec un style et un contenu irrésistibles, majestueux et transcendants. Supposer que le Coran et le hadith aient la même origine est contraire à la raison et à la logique.
Le Coran est totalement différent de tout produit humain dans la transcendance de sa perspective et de son point de vue. De temps en temps, dans quelques expressions ou passages dispersés dans les autres Écritures saintes, les lecteurs ou les auditeurs peuvent sentir qu'ils sont en présence d'un Message Divin s'adressant à l'humanité. Dans le Coran, chaque syllabe porte cette impression d'intensité sublime appartenant à un Message venant du Dieu Unique, Omniscient et Tout- Miséricordieux.
Par ailleurs, l'on ne peut pas contempler le Coran à distance, ni en débattre dans l'abstrait. Le Coran exige que nous le comprenions, l'appliquions et corrigions notre style de vie. Il nous permet d'ailleurs de le faire, car il peut nous toucher dans les profondeurs mêmes de notre être. Il s'adresse à nous en notre pleine réalité en tant qu'êtres spirituellement et physiquement compétents, en tant que créatures du Tout- Miséricordieux. Il ne s'adresse pas à une seule faculté humaine tel que notre raisonnement philosophique, notre sensibilité poétique ou artistique, notre capacité à changer et à contrôler notre environnement ou nos affaires juridiques et politiques, notre besoin de compassion et de rémission mutuelles, ou notre désir spirituel de savoir et de consolation. De plus, le Coran s'adresse à chaque individu indépendamment de l'âge, du sexe, de la race, du lieu ou du temps.
Cette transcendance et cette plénitude peuvent être ressenties dans chaque sujet que le Coran mentionne de façon spécifique. Par exemple, le fait de s'occuper de ses parents âgés est mentionné à côté de la croyance en l'Unité de Dieu, et le fait de pourvoir décemment aux besoins d'une épouse divorcée à côté de termes nous appelant à être conscients de l'Omniscient et du Clairvoyant. Si la raison d'un tel positionnement appartient à Dieu seul, Ses serviteurs croyants savent et peuvent rapporter son effet : il permet la réforme personnelle qui rend possible l'accomplissement continu, humble et réjouissant des actions vertueuses. Ainsi, celui qui fait une bonne oeuvre la fait avec grâce, et son bénéficiaire, en l'acceptant, ne se sent pas obligé ou humilié.
Le Coran défie ses détracteurs de composer ne serait-ce qu'un chapitre qui puisse l'égaler. Personne n'a pu relever ce défi avec succès. En fait, un tel exploit est impossible, car seul Dieu peut assumer la perspective toute-compatissante et toutetranscendante du Coran. Nos pensées et nos aspirations sont affectées et conditionnées par les circonstances environnantes. C'est pourquoi, tôt ou tard, tous les travaux humains échouent ou se fanent en obsolescence, et c'est pourquoi ils sont soit trop généraux pour avoir une réelle influence soit trop spécifiques pour pouvoir laisser un impact positif au-delà du domaine spécifique qu'ils visent. C'est précisément pour ces raisons que tout ce que nous produisons a une valeur limitée. Comme l'indique le Coran : Dis : “Si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire une oeuvre semblable au Coran, ils ne sauraient y parvenir, dussent-ils y aller de tous leurs efforts réunis”. (17 : 88)
Le Coran est la Parole de l'Omniscient et le Clairvoyant, Celui qui sait tout à propos de Sa création. Ainsi, il comprend et éprouve son audience tout en l'éduquant. Selon les termes du Coran, la conscience d'être devant le Message Divin donne des frissons aux croyants, tant et si bien que l'atmosphère autour d'eux et en eux change soudainement et entièrement.
La substance du Coran est également un argument irréfutable qui prouve son origine Divine. Ceux qui prétendent qu'un être humain l'aurait écrit ne fournissent aucune preuve pour soutenir leurs allégations. Les autres Écritures, à cause de l'intervention humaine, avancent des propos que nous savons être inexacts. Par exemple, ils donnent un exposé particulier de la création ou d'un phénomène naturel (comme le Déluge) que nous savons des faits scientifiques modernes (fossiles ou découvertes astronomiques) être faux. Des individus altérèrent ces Écritures saintes afin qu'elles conviennent à leur compréhension, ce qui eut pour conséquence que les progrès scientifiques rendirent leur compréhension et leurs Livres aujourd'hui corrompus en grande partie insignifiants et désuets. Or le Coran n'a pas subi un mauvais traitement de la sorte.
Si quelqu'un avait écrit le Coran, comment pourrait-il être parfaitement correct sur des sujets complètement inconnus à l'époque de sa révélation? Ceux qui ont mécru ne voient-ils pas que les cieux et la terre formaient à l'origine, une masse compacte? Nous les avons ensuite scindés. (21 : 30) Ce n'est que récemment lors de ces dernières années que nous avons pu étudier ce verset décrivant le premier moment de l'univers dans sa signification littérale.
De même, quand nous lisons maintenant : Dieu est Celui qui a élevé bien haut les cieux sans piliers visibles. Puis Il S'est établi sur le Trône [de l'autorité] et a soumis le soleil et la lune [à une loi], chacun poursuivant sa course vers un terme fixé. Il règle l'Ordre [de toutes choses] et expose en détail les signes afin que vous ayez la certitude de la rencontre de votre Seigneur (13 : 2), nous pouvons désormais comprendre que les piliers invisibles sont les grandes forces centrifuges et centripètes maintenant l'équilibre parmi les corps célestes. Nous comprenons également à partir de ce verset et des versets semblables (tels que 55 : 5, 21 : 33, 38, 39 et 36 : 40) que le soleil et la lune sont des étoiles avec une durée de vie limitée, que leur luminosité s'éteint peu à peu ou va s'éteindre, et qu'ils suivent une orbite qui a été déterminée avec la plus grande précision.
Une compréhension littérale de ces versets ne diminue pas la responsabilité qui vient de la compréhension de : afin que vous ayez la certitude de la rencontre de votre Seigneur. Le but des versets n'a pas changé, c'est notre connaissance du monde des phénomènes qui a changé. Dans le cas des Écritures antérieures, les progrès scientifiques ont rendu leurs inexactitudes plus évidentes et les croyances qui y sont associées toujours plus insignifiantes. Le contraire est vrai pour le Coran – les progrès scientifiques n'ont rendu aucun verset plus difficile à croire ou à comprendre. Au contraire, ces progrès ont rendu beaucoup de versets plus compréhensibles.
Pourtant certains prétendent toujours que le Prophète a écrit le Coran. Tandis qu'ils affirment s'appuyer sur la raison et la logique, ils allèguent ce qui est humainement impossible. Comment un homme du VIIe siècle pourrait-il savoir les choses qui n'ont été acceptées que tout récemment en tant que vérités scientifiquement établies? Comment ceci est-il humainement possible? Comment de tels propos pourraient-ils être fondés sur la raison et la logique? Comment le Prophète aurait-il pu découvrir, avec une exactitude anatomique et biologique qui n'a été confirmée que récemment, que le lait est produit dans les tissus mammaires? Comment aurait-il pu découvrir comment les nuages de pluie et les grêlons se forment, ou déterminer la qualité de pollinisation du vent, ou expliquer comment les plaques terrestres se déplacent pour former et reformer les continents? Avec quel télescope géant aurait-il appris l'expansion physique continue de l'univers? Par quel équivalent à la radiographie pourrait-il avoir décrit avec autant de détails les différentes phases de l'évolution de l'embryon dans l'utérus?
Une autre preuve de l'origine Divine du Coran est que tout ce qu'il prédit finit par se réaliser. Par exemple, les Compagnons avaient considéré le Traité de Houdaïbiyya comme une défaite. Or la révélation avait annoncé qu'ils entreraient dans la Mosquée Sacrée triomphants, en pleine sécurité et que l'islam prévaudrait sur toutes les autres religions (48 : 27-28). Le Coran a également promis que les Byzantins vaincraient les Perses plusieurs années après leur défaite totale en 615, et que les musulmans détruiraient ces deux grandes puissances (30 : 2-5), à un moment où il y avait à peine quelques croyants, qui étaient tous persécutés par les chefs mecquois.
Le Prophète était certes l'homme idéal, mais il pouvait faire des erreurs sur des sujets sans rapport avec l'islam ou la Révélation. Par exemple :
- Quand il dispensa certains hypocrites de faire le djihad, il fut critiqué : Que Dieu te pardonne ! Pourquoi leur as-tu donné permission avant que tu ne puisses distinguer ceux qui disaient vrai et reconnaître les menteurs? (9 : 43)
- Après la Bataille de Badr, il fut réprimandé (par Dieu) : Vous (les croyants) voulez les biens d'ici-bas, tandis que Dieu veut (pour vous les biens de) l'Au-delà. Dieu est Tout-Puissant et Tout-Sage. N'eût-été une prescription préalable de Dieu, un énorme châtiment vous aurait touché pour ce que vous avez pris. (8 : 67-68)
- Un jour, alors qu'il avait dit qu'il ferait une chose le lendemain sans dire « Si Dieu le veut », il fut averti : Et ne dis jamais, à propos d'une chose : “Je la ferai sûrement demain” sans ajouter : “Si Dieu le veut”, et invoque ton Seigneur quand tu oublies et dis : “Je souhaite que mon Seigneur me guide et me mène plus près de ce qui est correct”. (18 : 23-24), et : Tu craignais les gens, mais c'est Dieu qui est plus digne de ta crainte. (33 : 37)
- Quand il jura qu'il ne consommerait jamais plus de miel ni de sorbet à base de miel, il fut averti : Ô Prophète ! Pourquoi, en recherchant l'agrément de tes épouses, t'interdis-tu ce que Dieu t'a rendu licite? Mais Dieu est Pardonneur, Très Miséricordieux. (66 : 1)
Dans d'autres versets qui font prendre conscience des responsabilités et des fonctions les plus élevées du Prophète, les limites de son autorité sont exposées. Il y a une distance claire entre le Messager et le Message qui lui a été révélé, aussi claire que la distance entre une personne et son Créateur.
Les orientalistes nient l'origine Divine du Coran par crainte de l'islam. Beaucoup de miracles sont associés au Coran. L'un des miracles les plus manifestes du Coran est la rapidité avec laquelle il a établi une civilisation brillante et durable en lui servant de constitution et de cadre. Il a exigé les réformes administratives, légales et fiscales nécessaires au maintien d'un vaste État composé de communautés de différentes cultures et religions. Le Coran a inspiré une véritable curiosité scientifique poussant à étudier la nature et à voyager afin d'étudier différents peuples et cultures. En exhortant les gens à prêter de l'argent pour des entreprises commerciales et à abandonner l'intérêt, il a garanti la circulation de la richesse grandissante de la communauté. Il a inspiré les tout premiers programmes publics d'hygiène et d'alphabétisation, car tous deux étaient nécessaires à l'adoration. Le Coran a également ordonné la redistribution organisée de l'excédent de capital aux pauvres et aux nécessiteux, aux veuves et aux orphelins, pour affranchir les captifs et secourir les débiteurs, pour libérer les esclaves et pour soutenir les nouveaux musulmans.
On pourrait considérablement allonger cette liste, car seul le Coran a accompli ce que beaucoup de gens ont souhaité. Ne connaissons-nous pas au moins une idée humaine concernant l'établissement ou la direction d'une société idéale, au moins un système ou une formule pour résoudre équitablement les problèmes socioculturels ou politiques? Y en a-t-il un seul qui ait jamais fonctionné ou duré?
Ceux qui nient l'origine Divine du Coran craignent aussi sa puissance et son autorité, et ont peur que les musulmans puissent un jour obéir à ses commandements et reconstituer leur civilisation. Ils préféreraient voir l'élite musulmane, ainsi que les autres musulmans, considérer le Coran comme une oeuvre humaine appartenant à une certaine époque et à un certain lieu, et qui n'est donc plus pertinente. Une telle croyance reléguerait l'islam à l'état actuel de nombreuses religions : le doux souvenir d'une chose terminée depuis longtemps.
Ces individus veulent que les musulmans croient que le Coran appartient au VIIe siècle. Afin de séduire les musulmans, ils admettent que le Coran était très avancé pour son temps. Or maintenant, ce serait eux qui sont avancés, qui offrent un mode de vie plein de liberté intellectuelle et culturelle, et qui sont civilisés, tandis que le Coran et l'islam seraient arriérés. Mais le progrès scientifique prouve l'exactitude du Coran sur les questions qui se rapportent aux phénomènes naturels et nous aide à mieux comprendre le Coran, tout comme l'amélioration de notre compréhension des rapports humains et de la psychologie humaine établira sa vérité dans ces domaines.
Celui qui prétend que le Coran aurait été écrit par un être humain ne fait que montrer par là qu'il ne saisit pas que tous les individus sont endettés envers Dieu, Lui qui nous a tout donné. Nous ne nous créons pas, car notre vie nous est octroyée, de même que notre capacité à contempler, à comprendre et à ressentir de la compassion. Ce monde extraordinairement subtile, varié et renouvelable nous a été donné pour exercer ces capacités. En outre, le Coran est un présent de miséricorde, car il est impossible qu'il puisse avoir eu un auteur humain.
[41] L'orientalisme est une branche académique qui émergea du besoin de l'Europe impérialiste de comprendre et de contrôler ses colonies musulmanes. Ces hommes étaient des missionnaires ou des fonctionnaires des gouvernements coloniaux. Pour plus d'information sur le développement de l'orientalisme voir, Informative Orientalism, de Dr. Edward Said (Random House : 1979).
[42] Selon www.encyclopedia.com, les livres de la chrétienté la plus ancienne sont transmis en koinè, une forme populaire du grec parlé dans la région biblique du VIe siècle av. J.C. Le grec moderne est très différent. De plus, les savants chrétiens ne sont même pas sûrs de la langue que Jésus avait utilisé pour prêcher ou pour parler aux gens (l'hébreu, l'araméen ou le grec).
[43] On s'étonne que les savants chrétiens et juifs aient refusé, pendant des années, de mettre en circulation le texte du scribe de parchemin de la Mer Morte. Affecteraient-ils, d'une manière ou d'une autre, les interprétations chrétiennes de certains passages ou certaines idées de la Bible? [44] Dans le passé lointain, certains groupes chiites prétendaient que les versets du Coran avaient été modifiés ou effacés pour priver Ali et ses descendants de leur droit légitime dans le monde islamique. Toussi, un célèbre chiite érudit, collecteur de deux collections chiites de hadith, rejette catégoriquement cette assertion, comme le fait la grande majorité des savants chiites. Toussi accuse tous ceux qui acceptent cette assertion d'incroyance.
Le Coran a été compilé pour les raisons suivantes. Peu après la mort du Prophète, environ sept cents musulmans qui avaient appris le Coran par coeur tombèrent martyrs durant la bataille contre Moussaïlima le Menteur. Omar ibn al-Khattab suggéra au Calife Abou Bakr de rassembler les différentes copies personnelles (écrites sur des os, des feuilles, des parchemins, etc.) pour garantir que rien ne soit ajouté ou extrait au Coran. Abou Bakr désigna Zayd ibn Thabit à la tête d'un comité pour accomplir cette tâche, et celui-ci compila la copie officielle. Cette copie fut vérifiée par les mémorisateurs du Coran. Ali n'avait pas disputé l'authenticité de la copie officielle, et n'avait pas essayé de la changer durant les cinq années de son règne. Récemment, des copies de Coran datant de 1400 ans ont été retrouvées en Asie centrale. Quand on les a comparées au Copies du Coran que nous avons aujourd'hui, elles se sont avérées parfaitement identiques.
[45] L'étude du hadith était devenue une science exacte parmi les savants musulmans. Les textes du hadith étaient vérifiés avec le Coran et les hadiths acceptés comme authentiques. Quand on remarquait une quelconque incohérence, le hadith en question était immédiatement rejeté. Plusieurs générations après la mort du Prophète, une autre méthode pour s'assurer de l'authenticité du hadith fut développée : celle d'étudier la vie de ceux qui avaient rapportés les hadiths. Cette science engendra une grande littérature biographique. Si on trouvait une interruption quelconque dans la chaîne des rapporteurs, ou si l'un des rapporteurs n'avait qu'une seule caractéristique indésirable, le hadith était rejeté.
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