Dialogue entre les religions et les civilisations
La « Fondation des Journalistes et des Écrivains » fut créée en 1994. La cérémonie d'ouverture de cette association reçut une large couverture médiatique. Cela commença avec seulement des espoirs de bone volonté et de réconciliation. C'était le premier capital de l'association. Les premiers dîners-réunions ont donné naissance au programme Abant et à des efforts intellectuels à l'intérieur de l'association, avec le lancement d'une maison d'édition et de deux magazines.
Par aileurs, ceux qui avaient participé aux premiers dîners-cocktails se mirent à nouer des liens d'amitié personnels, même s'ils étaient membres de différents contingents de la société. Chaque groupe comprit rapidement la richesse offerte par cette diversité. Les représentants des différentes religions en particulier établirent une harmonie totale lorsque les premiers entretiens amicaux eurent lieu entre ces représentants. Peut-être que pendant de longues années, ou peut-être même des siècles, ils n'avaient pas vu un tel programme de dialogue, et ils soutenaient cette occasion de tout leur coeur. Peut-être n'espéraient-ils pas un accueil si chaleureux à leur première invitation. Je suppose qu'ils n'espéraient même pas que ces dîners puissent se transformer en une tentative de dialogue entre les religions et les civilisations.
Le modernisme a apporté beaucoup de facilités à la vie humaine. Mais il lui a aussi apporté une quantité équivalente de problèmes. Le plus important d'entre eux est peut-être l'apparition de désirs politiques et impériaux qui pourraient provoquer un choc des civilisations. Les relations internationales sont devenues de plus en plus fragiles à cause de ces désirs. La paix mondiale – chose qui n'a jamais été réalisée même si beaucoup en parlent – est toujours menacée. Pour cette raison, les religions et le dialogue entre les civilisations semblent être le seul espoir pour l'humanité.
La réponse de très nombreux gens sincères aux discours passionnés de Gülen s'est développée de cette façon. Indubitablement, sans son vaste horizon, sa grande tolérance, sa prévoyance, son attitude conciliante, une telle vague d'enthousiasme et d'espoir n'aurait pas pu se développer. On ne peut pas ici négliger le puissant effet spirituel de la religiosité sincère et du noyau culturel religieux sur les gens. Que ce soit dans les médias ou dans les cercles politiques et intellectuels, l'identité religieuse de Gülen est devenue un sujet de discussion. Il semble qu'ils n'aient jamais réalisé qu'un homme si conservateur puisse mener une telle activité et une telle ouverture sociale. Qui sait, peut-être n'avaient-ils pas encore accepté une telle identité religieuse. Mais leur erreur fondamentale fut de penser que Gülen avait suivi le parcours d'un imam de mosquée classique. Et ils ne savaient pas qu'en plus des sciences islamiques de base, il possédait des connaissances sur la philosophie occidentale et les nouvelles sciences humaines. De plus, ils n'avaient pas pris en compte sa capacité à rassembler toutes les différentes cultures pour tenter de trouver des solutions aux problèmes sociaux contemporains. Ils ont ainsi également découvert cet aspect de Gülen. En bref, grâce à sa grande capacité de compréhension et à ses activités islamiques et sociales à l'échelle mondiale, Gülen était devenu un sujet d'analyse et d'études pour les chercheurs en sciences humaines.
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